Reconnaître les arbres : le premier pas

21 novembre 2016Connaître une personne par son nom et son prénom, c’est la première marque d’amitié et de respect qu’on peut leur marquer. Il y a les personnes qui nous sont assez proches pour qu’on se rappelle leur nom, et il y a les autres (voisins, collègues, etc.) qu’on ne perçoit qu’en groupe sans prêter un intérêt particulier à leur identité propre.

C’est un peu la même chose dans nos rapports avec les arbres. Quand on parle de branchages, de sapinages ou autres expressions vagues du même genre, on communique indirectement l’impression de ne pas différencier les éléments essentiels de la forêt. Si la forêt me tient à cœur, je veux connaître personnellement les individus qui la composent. C’est le premier pas vers la connaissance de la vie forestière, et la reconnaissance de leur importance.

Boisés Est offre presque chaque année un atelier sur les techniques de reconnaissance des arbres, soit l’été, avec les feuilles, soit l’hiver, avec les bourgeons. Du reste, été ou hiver, on fait appel à toutes sortes de critères pour identifier un arbre : stature, écorce, disposition des rameaux, type de sol, végétation avoisinante, etc.

Pour mettre un nom sur la plupart des arbres de nos boisés, il suffit d’apprendre quelques règles de base, de se munir d’un bon guide de référence et de mettre en pratique ses connaissances aussi souvent que possible. Pour se faciliter la vie, on peut participer à un atelier de Boisés Est. C’était le message de nos conférenciers, Jeanne Drouin et Pierre Soucy, de Plantagenet, deux parfaits exemples d’autodidactes déterminés et patients, qui savent apprendre et partager leur savoir.

À partir des connaissances de base acquises en matinée, les participants ont profité de conditions exceptionnelles pour cette mi-novembre pour explorer le boisé de l’École secondaire de Plantagenet, un boisé ancien et d’une biodiversité particulièrement riche. Si le bouleau blanc adulte ne posait pas de problème spécial, il était parfois difficile d’identifier les jeunes pousses. Et comment distinguer l’érable rouge de l’érable à sucre ou de l’érable de Pennsylvanie? Il faut souvent se référer au guide pour retrouver les différences entre les bourgeons. Et quand on tombe sur un ostryer, le fameux bois de fer, on tombe parfois sur un os! C’est dur!

Après cette belle initiation en groupe commence le vrai travail, celui de défricher. Pas de défricher la forêt, bien sûr, mais de défricher le code de la vie forestière. Aller en forêt faire la connaissance des arbres qui la peuplent et assurent la vie de la faune et de la flore, la nôtre aussi.

En plus d’être un pas dans le respect de notre environnement, la reconnaissance des arbres représente aussi un outil essentiel dans une gestion durable de la forêt, et dans sa protection  à long terme. Connaître les arbres par leur nom et reconnaître leurs particularités représentent peut-être le premier pas dans la valorisation de nos forêts face à ceux qui n’y voient que des branchages à défricher.

Boisés Est remercie la direction de l’École secondaire catholique de Plantagenet et le Conseil scolaire de district catholique de l’Est de l’Ontario (CSDCEO), ainsi que le Canton d’Alfred-Plantagenet, de leur appui.

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15 novembre 2016 – L’atelier prévu pour le 7 décembre sur les Plans d’intendance, rabais de taxes  et certification est remis au mercredi 4 janvier 2017. Grâce à ce changement de date, vous pourrez rencontrer Caroline Goulet, à qui Mario Bourdon confie en bonne partie la préparation  des plans d’intendance. Caroline étudie actuellement au Nouveau-Brunswick pour devenir ingénieure forestière.

Série : Connaissance de la forêt

Objectif : Aider les propriétaires et amateurs d’arbres et de forêt à reconnaître les principales espèces d’arbres de notre région grâce aux bourgeons, rameaux, écorce et autres observations utilisables l’hiver.

Comme pour les gens, connaître les arbres par leur nom est la première étape pour les apprécier et découvrir le rôle important qu’ils jouent dans notre vie.

Quand : Samedi 19 novembre 2016 – 9h00 à 15h30

: École secondaire catholique de Plantagenet – 5160, route de comté 17 Plantagenet ON K0B 1L0 – Cafétéria

Animation : Jeanne Drouin et Pierre Soucy, membres de Boisés Est

En matinée, les conférenciers nous rappellent les principes de l’identification des arbres et nous indiquent comment les appliquer à divers rameaux recueillis localement. En après-midi, on s’essaie à reconnaître les arbres dans le boisé de l’École secondaire de Plantagenet.

Programme :

9h00     Inscriptions à la cafétéria de l’école

9h30     Début de la présentation-démonstration

10h30   Pause santé

10h45    Suite de la présentation

12h00   Dîner social

12h45    Tirage d’un prix de présence et départ en forêt

15h30    Fin de l’atelier

Ouvert à tous et à toutes, enfants compris – Réservations obligatoires (le mercredi 19 novembre au plus tard) auprès de Jean-Claude Havard (613-673-3089 ou [email protected]). Frais d’inscription (payables à l’entrée, dîner compris) : 35$/pers. Membres de Boisés Est : 15$. Étudiants : 15$. Enfants (4-15 ans accompagnés) : 5$.

Beau temps, mauvais temps – On s’équipe en conséquence.

Boisés Est remercie la direction de l’École secondaire catholique de Plantagenet, qui nous permet d’utiliser ses locaux et son boisé, ainsi que le Conseil scolaire de district catholique de l’Est de l’Ontario (CSDCEO).

 

 

24 octobre 2016 – Ou bien les bénévoles qui ont mis en place le mycélium de pleurotes bleus dans le boisé des Havard le 17 septembre ont suivi à la lettre les instructions de Geoffroy Renaud, le maître champignoneur, ou bien leur enthousiasme a su parler aux champignons. Une chose est certaine : la récolte est là, fraîche et appétissante. Elle ajoute une saveur toute particulière aux couleurs et aux odeurs de ce magnifique automne.

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19 octobre 2016 – Chaque matin depuis quatre jours, Lucie Séguin constate avec émerveillement que ses pleurotes de l’orme ont encore grandi, et maintenant elle a hâte de les manger. Si tous les participants à l’atelier du 17 septembre ont eu le même succès, il va y avoir un bel avenir pour les champignons forestiers dans l’est de l’Ontario.

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15 octobre 2016 – Atelier sur la coupe d’éclaircie dans un boisé mixte de feuillus nobles

Un boisé qui bénéficie d’éclaircies à intervalles réguliers, une quinzaine d’années en général, est plus vigoureux, plus durable et moins sujet aux maladies, surtout si l’éclaircie a pour effet de renforcer la biodiversité. Les éclaircies reflètent les priorités du propriétaire, qui peut viser la production de bois, la protection de la faune, la production d’eau d’érable, la diversification des essences ou tout autre objectif, ou, de préférence, une combinaison des ces objectifs comme c’est le cas pour de nombreux membres de Boisés Est.

Dans tous les cas, l’éclaircie du boisé doit respecter des normes bien précises que les techniciens et ingénieurs forestiers ont appris à connaître. C’est le cas de Manon Besner, notre guide pour cet atelier. Manon a reçu sa formation de technicienne forestière à La Cité, et elle travaille à la Forêt Larose depuis une quinzaine d’années. Avec elle, nous avons exploré un secteur riche en feuillus nobles (érables, frênes, etc., sans oublier de magnifiques pins blancs), qu’elle vient de marteler (marquer) en vue d’une coupe d’éclaircie. Au détour des sentiers, Manon nous a expliqué les raisons de ses décisions en rapport avec les normes de marquage. Le plus souvent, il s’agit de favoriser les arbres qui offrent le meilleur potentiel à moyen et long terme, et d’éliminer ceux qui nuisent à leur croissance  tout en assurant un couvert forestier suffisant pour décourager les essences envahissantes comme le nerprun. Dans le cas du frêne, on coupe tout vu que l’agrile du frêne a commencé à décimer cette essence, qui, pour le moment du moins, n’a plus aucun avenir.

La Forêt Larose, qui respecte les normes de la certification du Forest Stewardship Council (FSC), constitue un bel exemple de forêt gérée pour la durabilité. Les Comtés Unis de Prescott et Russell (CUPR), qui la gèrent pour la communauté, veillent à ce qu’elle offre des services variés à toute une gamme d’utilisateurs : marcheurs, botanistes, skieurs, chasseurs, mycologues, photographes, écoliers, adeptes de la motoneige ou du quatre-roues, chercheurs, observateurs de la faune, cyclistes et bien d’autres. Manon Besner et ses collègues s’assurent que tous ces utilisateurs profitent de la forêt dans le respect des autres et de la nature, conformément aux normes FSC.

Et ce n’est pas tout! Plantée à partir du début du 20e siècle pour corriger les effets catastrophiques pour la communauté du déboisement massif au 19e siècle, la Forêt Larose est devenue, non seulement une source unique de biodiversité mais une source de bois (sciage, chauffage, poteaux, etc.), qui représente un revenu substantiel dont nous bénéficions tous indirectement.

Les propriétaires de boisé privé tels que les membres de Boisés Est vivent dans un cadre bien différent de celui de la Forêt Larose mais il ne fait aucun doute que le mode de gestion durable  adopté par les CUPR constitue un excellent modèle que nous pouvons adapter à notre propre réalité. Certains de nos membres ont pris l’initiative hardie de se soumettre à la certification FSC. Quant aux autres, on peut assurer qu’ils gèrent leur boisé dans le même esprit de responsabilité et de respect. La présentation de Manon nous a donné les grandes lignes, et nous savons maintenant où trouver les réponses à nos questions en matière d’éclaircie du boisé.

Boisés Est félicite les CUPR de ce beau travail, et les remercie de leur appui.

Voir aussi l’avis d’atelier et les photos.

Ressources :

Album photo de l’atelier sur la coupe d’éclaircie dans un boisé mixte de feuillus nobles (15 octobre 2016)