Quelques références utiles pour favoriser la biodiversité du boisé

26 juillet 2013 – Vous voulez savoir comment ajouter de la biodiversité (grande et petite faunes, oiseaux, végétaux, etc.) à votre boisé ou votre propriété rurale? Voici quelques suggestions de documents proposées par notre conférencier sur la biodiversité dans les boisés, autant de petites pistes pour vous aider à trouver des notions professionnelles sur le sujet. Vous pouvez aussi téléchargez les références, avec illustrations des documents, sous format PDF. [Cliquez sur le titre, ou la photo, pour accéder à la page des références]

RÉFÉRENCES – Atelier Biodiversité dans le boisé1

Couverture de la publicationAMÉNAGEMENT DES BOISÉS ET TERRES PRIVÉS POUR LA FAUNE

Volume 1 : Guides techniques 1 à 13, Publié par la Fondation de la faune du Québec, 2000, 94 pages, reliure spiralée, ISBN 2-55119321-4.

Pour répondre à la demande, la Fondation de la Faune du Québec a procédé à la réédition des guides techniques pour l’aménagement des terres et boisés privés pour la faune en un seul volume. Ces guides, largement distribués au cours des dernières années, ont pour objectif de sensibiliser et d’informer les propriétaires de boisés privés sur les besoins de la faune, le potentiel de leurs terres comme habitats fauniques et sur les techniques d’aménagement pour mettre en valeur ce potentiel.

Extraits de la table des matières:

  • Notions d’habitats
  • La gélinotte huppée
  • Le tétras du Canada
  • La bécasse d’Amérique
  • Le lièvre d’Amérique
  • La conservation des chicots
  • Plantation de haies brise-vent pour la faune
  • Aménagement et protection des ruisseaux en forêt privée
  • Installation de structures pour favoriser la petite faune
  • Aménagement de milieux pour les amphibiens et les reptiles
  • Aménagement d’un étang pour la sauvagine
  • Aménagement d’endroits incultes
  • Création de petites ouvertures pour la faune

AMPHIBIENS ET REPTILES DU QUÉBEC ET DES MARITIMES

Par Jean-François Desroches et David Rodrigue. Parution : 06-04-2004, Coll. Guides Nature Quintin, Éditions Michel Quintin, Pour tous, 288 pages, Couverture souple, 12 X 20 cm, ISBN 2-89435-244-1, 29,95 $ CAD

Résumé:

Facile à consulter, bien illustré, voici enfin le guide qui comblera tous les passionnés. Souvent méconnus, les amphibiens et les reptiles fascinent un public de plus en plus large. Ce guide a été conçu pour répondre aux attentes tant des amateurs débutants que des herpétologistes chevronnés.


ARBRES ET PLANTES FORESTIÈRES DU QUÉBEC ET DES MARITIMES

par  Michel Leboeuf, parution : 13-03-2007, Coll. Guides Nature Quintin, Éditions Michel Quintin, pour tous, 392 pages, couverture souple, 12,5 X 20,5 cm, ISBN 978-2-89435-331-8, 29,95$

Résumé:

Un guide de terrain incontournable. Voici le guide complet permettant d’identifier tous les arbres et les autres végétaux forestiers communs du Québec et des Maritimes: 200 espèces traitées (arbres, arbustes, plantes herbacées, fougères, prêles, lycopodes, etc.); plus de 600 photos couleur; des cartes de répartition des arbres et de nombreuses illustrations; des rubriques concises et complètes sur toutes les plantes; des clefs d’identification claires et pratiques. La première partie de l’ouvrage traite de l’écologie des forêts; la seconde décrit la plupart des espèces végétales courantes de nos bois.


MAMMIFÈRES DU QUÉBEC ET DE L’EST DU CANADA

Par Jacques Prescott et Pierre Richard. Parution : 21-09-2004, coll. Guides Nature Quintin, pour tous, 400 pages, couverture souple, 12,5 X 20,5 cm, ISBN 2-89435-270-0, 29,95$

Résumé:

Le territoire et les eaux côtières du Québec et de l’est du Canada abritent une faune riche et diversifiée. La deuxième édition de Mammifères du Québec et de l’est du Canada offre au public une information détaillée et mise à jour concernant près d’une centaine d’espèces habitant nos régions. Photos couleurs saisissantes, rubriques bien documentées, conception graphique soignée, cartes de répartition du nord-est américain et du monde font de ce guide une référence obligée sur le sujet. Puisse-t-il faire naître chez chaque lecteur le désir de mieux connaître ces êtres fascinants.


LES OISEAUX DU QUÉBEC ET DE L’EST DE L’AMÉRIQUE DU NORD

Éditeur :BROQUET; Auteur : Roger Tory Peterson; Collection : Guides Peterson; Sujet : Oiseaux; Catégorie : Vie animale; Langue : Français; Type : Livre souple + CD; ISBN : 9782890006706; Nombre de pages : 705; Date de publication : 2004/11/03


FOREST RAPTORS AND THEIR NESTS IN CENTRAL ONTARIO

Guide de poche pour aider les employés du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario à identifier sur le terrain les rapaces des forêts. 78 pages. Date de publication : février 04, 2001. Éditeur : LandOwner Resource Centre; Auteur : Section des sciences et de l’information du sud, ministère des Richesses naturelles.

Détails : Destiné aux personnes qui participent à des activités de gestion forestière, ce manuel vise à fournir des renseignements sur les nids de brindilles et les structures semblables. On y indique comment trouver et identifier les nids de brindilles et leurs occupants, décrit les principales caractéristiques liées au comportement et aux besoins de ces oiseaux en matière d’habitat, et explique les lignes directrices et les outils de modélisation dont il faut tenir compte pour assurer leur protection.

Pour le commander, visitez : LandOwner Resource Centre

Demandes générales : 613-692-3571, poste 1128 ou 1132, 1-800-267-3504

Adresse postale : C.P. 599, Manotick (Ontario) K4M 1A5

Téléc. : 613-692-0831   Courriel : [email protected]   www.lrconline.com


1Note: Compilation et recherche sur le Web à partir des documents exposés lors de l’atelier, par P.A.Blais, juillet 2013.

15 juillet 2013 – Le temps est venu de vous inscrire pour vendre des lots de bois, des blocs à sculpter, des loupes ou tout autre produit dérivé de la forêt à la Foire du bois de Glengarry. L’encan de bois se tiendra le 24 août prochain à Dunvegan, et le nombre de lots est limité à 100 cette année. Vous trouverez ci-joint les instructions et le formulaire d’inscription mais vous pouvez, si vous le voulez, vous inscrire en ligne sur le site même de la foire, au www.woodfair.ca. Vous pouvez le faire en français. Par ailleurs, la Foire du bois invite les démonstrateurs, artisans, exposants et artistes à participer. Si vous avez des questions, Jean-Claude se fera un plaisir d’y répondre: 613-673-3089 ou courriel [email protected]. [Pour plus d’info ou télécharger le formulaire, cliquez sur le titre]

6 juillet 2013 – Les pics-bois pourraient s’avérer des alliés précieux dans la lutte contre l’envahisseur et tueur de frênes qu’est devenu l’agrile du frêne depuis son introduction accidentelle en Amérique du Nord, il y a plus d’une décennie. C’est ce genre d’information de haute qualité que les participants à l’atelier de Boisés Est de samedi le 6 juillet dernier ont pu entendre de la part d’experts du domaine. Des chercheurs qui étudient la biodiversité de la forêt mixte et le rôle essentiel que jouent les nombreuses espèces de pics dans celle-ci, ont observé que les pics mineurs et pics chevelus avaient effectivement répondu à l’arrivée de l’envahisseur.

6 juillet 2013 – Les pics-bois pourraient s’avérer des alliés précieux dans la lutte contre l’envahisseur et tueur de frênes qu’est devenu l’agrile du frêne depuis son introduction accidentelle en Amérique du Nord, il y a plus d’une décennie.

C’est ce genre d’information de haute qualité que les participants à l’atelier de Boisés Est de samedi le 6 juillet dernier ont pu entendre de la part d’experts du domaine.

Des chercheurs qui étudient la biodiversité de la forêt mixte et le rôle essentiel que jouent les nombreuses espèces de pics dans celle-ci, ont observé que les pics mineurs et pics chevelus avaient effectivement répondu à l’arrivée de l’envahisseur. Ils les débusquent dans les frênes infectés – tout comme ils le font pour toutes autres larves qui creusent des galeries dans le bois vivant. C’est leur façon normale de se nourrir : ils recherchent activement des larves sous l’écorce comme source de nourriture.

Une étude de l’impact des pics sur l’agrile du frêne – faite justement au Michigan, l’état où l’envahisseur est arrivé en premier ­– a montré des taux élevés de destruction des larves sous l’écorce par les pics mineurs et chevelus, des espèces omniprésentes dans nos boisés. Plus la forêt offre un habitat diversifié, plus le travail des pics est efficace.

Mais pour se faire, il faut que les pics trouvent tout ce qu’il leur faut pour compléter leur cycle de vie : Un paysage forestier assez grand qui contient suffisamment d’arbres morts debout où creuser des cavités, où les pics peuvent nicher avec succès et trouver de la nourriture pour leur progéniture.

Et plus la population de pics est forte et vigoureuse, moins les agriles ont de chances de compléter les ravages qu’ils infligent sous l’écorce des frênes et de tuer éventuellement les arbres qu’ils parasitent. En fait, les pics-bois ont souvent été décrits comme étant la « clé de voûte » de l’écosystème forestier. Un grand nombre d’autres espèces en dépendent pour leur survie.

Quant aux frênes de grande valeur sur votre parterre, il serait peut-être plus sage de ne pas compter seulement sur les pics-bois pour les protéger de l’attaque des agriles, mais de recourir également à un traitement insecticide naturel. On peut se procurer le traitement insecticide TreeAzin (un insecticide naturel à base d’extraits de graines de neem), qu’un membre de Boisés Est offre. Pour tout renseignement, communiquez avec Jean-Claude Havard [email protected] 613-673-3089.

2 juillet 2013 – Il est encore temps de s’inscrire à l’atelier de samedi qui vient (6 juil): « Des oiseaux pour nos forêts – Des forêts pour nos oiseaux ». Ne tardez pas à réserver vos places auprès de Jean-Claude Havard avant ce mercredi 3 juillet. Les oiseaux contribuent à conserver nos forêts en santé. Pour maintenir des écosystèmes riches et durables et bien gérer nos boisés, il nous faut savoir qui sont ces oiseaux, quel rôle ils jouent et comment on peut les aider à faire leur part. Plusieurs conférenciers sont programme, dont Jacques Bouvier, ornithologue expert et membre de Boisés Est. [Voyez tous les détails dans l’Agenda ou cliquez sur le titre]

28 juin 2013 – « Des arbres pour demain / Trees for Tomorrow« , est un nouvel organisme, basé à Russell, qui s’est donné comme mission de multiplier les plantations d’arbres dans la région pour la santé de la communauté. Le président élu lors de l’assemblée de constitution du 27 juin est Éric Bazinet ([email protected]), qui siège aussi au Conseil municipal de Russell et au Comité consultatif pour l’environnement de la municipalité. Boisés Est était représenté à l’assemblée, car les points de convergence sont nombreux et le potentiel de collaboration très prometteur. Félicitations au nouveau CA et nos meilleurs vœux de succès.

28 juin 2013 – Mercredi soir dernier, le 26 juin 2013, Boisés Est a connu une longue et fructueuse soirée de planification stratégique avec ses membres et son exécutif, animée de main d’expert par les consultants Michel Lalande et Andréanne Gougeon. Malgré la chaleur étouffante, la soirée s’est bien déroulée et le tout s’est terminé par de chaudes discussions sur des choix pas faciles à faire face à la croissance des prochaines années Assurer une permanence et le financement accru nécessaire ou bien continuer avec une croissance « organique » en dépendant des ressources bénévoles actuelles. [Pour lire la suite, et voir des photos de la soirée, cliquez sur le titre.]

Par Pierre-Alain Blais, agent de projet Boisés Est

C’est par l’observation, l’écoute, la recherche active des signes et des indices que l’on peut éventuellement dresser une liste de toutes les espèces qui habitent le boisé, que ce soit en permanence, ou pour une partie de l’année (les migrateurs).

Daniel St-Hilaire, professeur à La Cité collégiale et technicien de la faune, était conférencier invité à la soirée biodiversité de Boisés Est, mercredi le 15 mai dernier. Il a expliqué quoi observer et comment, aux membres de Boisés Est qui s’étaient réunis pour l’occasion à la Maison Tucker à Rockland, notre hôte et partenaire pour la soirée.

Par exemple, on retrouve sous les roches humides et les souches des amphibiens comme les salamandres. Des tortues se réchaufferont au soleil sur les rochers aux abords des étangs. On remarque facilement les grenouilles et les crapauds au printemps, lors de leurs saisons d’accouplement : ils sont assourdissants près des points d’eau. Ce qu’on prend pour des criquets en avril et en mai, sont réellement des petites grenouilles forestières qui s’époumonent en soirée, surexcitées par la saison des amours.

Mais pour distinguer les différents cris des rainettes et autres, on doit faire appel à un spécialiste de la faune.

Les serpents font aussi partie de cette biodiversité faunique. Et il y en a plusieurs espèces mais ils se font plus discrets que les grenouilles (ils ne chantent pas) et sont plus difficiles à voir. Lors d’un inventaire de biodiversité, les biologistes emploient une technique originale pour les identifier et en évaluer le nombre : ils placent des planchettes de bois pressé d’environ  25 cm par 25 cm avec du feuillage humide en dessous. Après quelques heures, ils soulèvent les planches et peuvent découvrir ce qui s’est caché en dessous. C’est comme multiplier des petits endroits où ils aiment se cacher.

Et puis, également au niveau de la faune, il y a aussi les nombreuses espèces d’oiseaux (jusqu’à 75 espèces, facilement) et de petits mammifères (la plupart nocturnes, sauf écureuils, tamias et marmottes) qui complètent le portrait de la diversité biologique du boisé. Ces petits mammifères et dans une certaine mesure les oiseaux, jouent un rôle primordial pour aider à disséminer les semences des arbres (pensons aux glands de chêne, faines de hêtre, ou noix de noyer) et arbustes de la forêt.

Favoriser la biodiversité

Sachant tout ce qui précède, comment un propriétaire de boisé pourrait-il favoriser davantage de biodiversité chez lui ?

Il y a évidemment le rôle essentiel que joue l’eau, préférablement sous forme de mare ou de petit lac, suggère M. St-Hilaire. Ça n’a même pas besoin d’être un étang profond et de caractère permanent. Selon l’expert, les petits étangs saisonniers – ceux qui s’assèchent en été – peuvent très bien convenir à la reproduction printanière des petits batraciens et salamandres, sans compter les tortues de tout acabit. Lorsqu’il finira par s’assécher, les petites grenouilles seront déjà passées au stade terrestre et n’auront plus besoin de nager comme têtards, explique M. St-Hilaire.

Si n’en existe pas du tout – ou pas assez – de petits étangs dans son boisé, rien n’empêche d’en faire creuser des peu profonds (ou de s’en creuser soi-même) dans des endroits bas où l’eau s’accumule naturellement.

On peut aussi favoriser certains oiseaux dans le boisé comme les perdrix, en évitant de broyer les branches après la coupe des arbres, et en plaçant ces branches plutôt en tas assez compacts.

Biodiversité rime avec santé du boisé

La grande diversité des oiseaux contribue beaucoup à la biodiversité et à la santé « écologique » du boisé. Installer des nichoirs peut ainsi aider à favoriser la rétention de certains oiseaux dans le boisé, à condition que le diamètre d’ouverture, les dimensions et la hauteur du trou conviennent à l’espèce convoitée. Certains oiseaux nicheurs ont de si courtes pattes qu’ils ne peuvent pas facilement sortir de la boîte si le trou est trop haut !

En terminant, petite nouvelle pleine d’espoir entendue lors de la soirée : il paraîtrait que les pics-bois sont en hausse depuis qu’ils ont découvert les larves d’agrile du frêne qui creusent des trous sous l’écorce des frênes. Les pics seraient en mesure de faire baisser le nombre d’agriles qui émergent, mais pas de sauver les arbres déjà sévèrement endommagés. Comme quoi, la biodiversité peut être très utile, et le maintien d’un environnement sain et biodiversifié apporte bien des bénéfices !

Enfin, pourquoi la biodiversité est si importante – et pas uniquement pour la forêt – mais pour nous tous habitants du grand vaisseau Terre.

Les spécialistes de la question disent que toutes les espèces sont inter-dépendantes, qu’elles ont besoin les unes des autres pour survivre, et cela inclut aussi les humains. Quand des espèces disparaissent, c’est toutes les chaînes alimentaires qui touchaient ces dernières, les « inter-dépendances », qui sont dérangées et notre habitat s’appauvrit, s’expose plus facilement aux bouleversements qui ne manquent pas de survenir. Le filet de sécurité est plus ténu et on devient petit à petit plus fragile comme écosystème et comme espèce…

Ceux qui vendent des billes sont souvent déçus d’obtenir un prix bien inférieur à ce qu’ils espéraient, et ils aimeraient comprendre les raisons du déclassement qu’on leur impose.

Même s’ils sont beaux et droits, tous les arbres ne sont pas bons pour le sciage en planches et madriers, a affirmé Pierre Éthier, un expert du domaine, lors de l’atelier de Boisés Est du 15 juin dernier.

M. Éthier, président de Boisés Est, est propriétaire de Clarence Creek Wood Select, une entreprise de sciage, séchage et façonnage de bois d’ébénisterie et il en connaît beaucoup sur la question; son entreprise familiale en dépend. En fait, il se procure régulièrement des billes de bois de propriétaires de boisé de la grande région est-ontarienne. Et il lui arrive souvent d’avoir à les « éduquer » sur les défauts du bois qui lui font perdre sa valeur marchande. La courbure, la roulure et les contraintes sont les plus communs, et font en sorte que la « belle » bille d’érable ou de chêne ne finira pas en recouvrement de plancher…

Courbure : il n’est pas possible de « rectifier » la courbure d’une bille de bois franc. Cette portion, deux pieds en dessous et deux pieds au-dessus, doit être envoyée au bois de chauffage, en espérant que la portion de bille restante sera assez longue pour en tirer des beaux morceaux longs. Il vaut donc mieux la tronçonner au nouveau de la courbure afin d’obtenir des sections aussi droites que possible même si elles doivent être un peu plus courtes. Dans le meuble, de toute manière, on a rarement besoin de planches longues. Bois courbé… bois de chauffage

Roulure : plus pernicieuse car peu visible de l’extérieur. Les troncs d’arbres sont soumis à toutes sortes de contraintes structurales dues au vent, surtout dans des boisés assez ouverts. Il en résulte chez certaines espèces, surtout résineuses, la séparation mécanique des anneaux de croissance du plus vieux bois. Au sciage, le madrier soumis à un choc peut littéralement tomber en morceaux… bois de chauffage.

Contraintes (bois de tension et de compression) : des arbres se retrouvent parfois en position précaire, comme lorsque le ruisseau qui passe à proximité a grugé leur fondation et ils commencent alors à pencher, exerçant beaucoup de pression/tension asymétriques sur le tronc. Une fois coupée, la bille peut paraître parfaite. Le problème survient lorsqu’on coupe ce bois, libérant les contraintes; il se déforme, souvent sous la scie. De plus, le bois de tension ou de compression réagit mal au séchage… bois de chauffage.

Parlons-en du bois de chauffage : avec l’aide de Michel Lafleur, autre membre de Boisés Est, M. Éthier a fait une expérience là-dessus pour en avoir le cœur net. Quand devient-il plus payant de transformer une bille de bois franc en bois de chauffage qu’en bois de sciage, compte tenu des pertes et autres coûts ?

Eh bien, à 90-100$ la corde de bois dur séché, et dans le contexte actuel du marché du bois franc, l’option « bois de chauffage » s’avère aussi payante que le sciage pour le bois d’ébénisterie, a découvert l’équipe de M. Éthier, ce qui est une bonne consolation, considérant que bien peu d’arbres se rendent jusqu’au bois de sciage de qualité. La majorité des billes finiront sans doute dans un poêle à bois… Dans le marché actuel, c’est souvent la solution la plus rentable sauf pour les billes exceptionnelles et reconnues comme telles par l’acheteur.

En conclusion, pour valoriser ses billes, le propriétaire de boisé doit faire affaires avec un professionnel de confiance. Au cours des années, il doit aussi gérer son boisé de manière à maximiser la valeur des billes tout en respectant l’environnement, ce qu’on apprend ensemble en assistant aux ateliers de Boisés Est.