6 juillet 2013 – Les pics-bois pourraient s’avérer des alliés précieux dans la lutte contre l’envahisseur et tueur de frênes qu’est devenu l’agrile du frêne depuis son introduction accidentelle en Amérique du Nord, il y a plus d’une décennie.
C’est ce genre d’information de haute qualité que les participants à l’atelier de Boisés Est de samedi le 6 juillet dernier ont pu entendre de la part d’experts du domaine.
Des chercheurs qui étudient la biodiversité de la forêt mixte et le rôle essentiel que jouent les nombreuses espèces de pics dans celle-ci, ont observé que les pics mineurs et pics chevelus avaient effectivement répondu à l’arrivée de l’envahisseur. Ils les débusquent dans les frênes infectés – tout comme ils le font pour toutes autres larves qui creusent des galeries dans le bois vivant. C’est leur façon normale de se nourrir : ils recherchent activement des larves sous l’écorce comme source de nourriture.
Une étude de l’impact des pics sur l’agrile du frêne – faite justement au Michigan, l’état où l’envahisseur est arrivé en premier – a montré des taux élevés de destruction des larves sous l’écorce par les pics mineurs et chevelus, des espèces omniprésentes dans nos boisés. Plus la forêt offre un habitat diversifié, plus le travail des pics est efficace.
Mais pour se faire, il faut que les pics trouvent tout ce qu’il leur faut pour compléter leur cycle de vie : Un paysage forestier assez grand qui contient suffisamment d’arbres morts debout où creuser des cavités, où les pics peuvent nicher avec succès et trouver de la nourriture pour leur progéniture.
Et plus la population de pics est forte et vigoureuse, moins les agriles ont de chances de compléter les ravages qu’ils infligent sous l’écorce des frênes et de tuer éventuellement les arbres qu’ils parasitent. En fait, les pics-bois ont souvent été décrits comme étant la « clé de voûte » de l’écosystème forestier. Un grand nombre d’autres espèces en dépendent pour leur survie.
Quant aux frênes de grande valeur sur votre parterre, il serait peut-être plus sage de ne pas compter seulement sur les pics-bois pour les protéger de l’attaque des agriles, mais de recourir également à un traitement insecticide naturel. On peut se procurer le traitement insecticide TreeAzin (un insecticide naturel à base d’extraits de graines de neem), qu’un membre de Boisés Est offre. Pour tout renseignement, communiquez avec Jean-Claude Havard [email protected] 613-673-3089.
2 juillet 2013 – Il est encore temps de s’inscrire à l’atelier de samedi qui vient (6 juil): « Des oiseaux pour nos forêts – Des forêts pour nos oiseaux ». Ne tardez pas à réserver vos places auprès de Jean-Claude Havard avant ce mercredi 3 juillet. Les oiseaux contribuent à conserver nos forêts en santé. Pour maintenir des écosystèmes riches et durables et bien gérer nos boisés, il nous faut savoir qui sont ces oiseaux, quel rôle ils jouent et comment on peut les aider à faire leur part. Plusieurs conférenciers sont programme, dont Jacques Bouvier, ornithologue expert et membre de Boisés Est. [Voyez tous les détails dans l’Agenda ou cliquez sur le titre]
28 juin 2013 – « Des arbres pour demain / Trees for Tomorrow« , est un nouvel organisme, basé à Russell, qui s’est donné comme mission de multiplier les plantations d’arbres dans la région pour la santé de la communauté. Le président élu lors de l’assemblée de constitution du 27 juin est Éric Bazinet ([email protected]), qui siège aussi au Conseil municipal de Russell et au Comité consultatif pour l’environnement de la municipalité. Boisés Est était représenté à l’assemblée, car les points de convergence sont nombreux et le potentiel de collaboration très prometteur. Félicitations au nouveau CA et nos meilleurs vœux de succès.
28 juin 2013 – Mercredi soir dernier, le 26 juin 2013, Boisés Est a connu une longue et fructueuse soirée de planification stratégique avec ses membres et son exécutif, animée de main d’expert par les consultants Michel Lalande et Andréanne Gougeon. Malgré la chaleur étouffante, la soirée s’est bien déroulée et le tout s’est terminé par de chaudes discussions sur des choix pas faciles à faire face à la croissance des prochaines années Assurer une permanence et le financement accru nécessaire ou bien continuer avec une croissance « organique » en dépendant des ressources bénévoles actuelles. [Pour lire la suite, et voir des photos de la soirée, cliquez sur le titre.]
C’est par l’observation, l’écoute, la recherche active des signes et des indices que l’on peut éventuellement dresser une liste de toutes les espèces qui habitent le boisé, que ce soit en permanence, ou pour une partie de l’année (les migrateurs).
Daniel St-Hilaire, professeur à La Cité collégiale et technicien de la faune, était conférencier invité à la soirée biodiversité de Boisés Est, mercredi le 15 mai dernier. Il a expliqué quoi observer et comment, aux membres de Boisés Est qui s’étaient réunis pour l’occasion à la Maison Tucker à Rockland, notre hôte et partenaire pour la soirée.
Par exemple, on retrouve sous les roches humides et les souches des amphibiens comme les salamandres. Des tortues se réchaufferont au soleil sur les rochers aux abords des étangs. On remarque facilement les grenouilles et les crapauds au printemps, lors de leurs saisons d’accouplement : ils sont assourdissants près des points d’eau. Ce qu’on prend pour des criquets en avril et en mai, sont réellement des petites grenouilles forestières qui s’époumonent en soirée, surexcitées par la saison des amours.
Mais pour distinguer les différents cris des rainettes et autres, on doit faire appel à un spécialiste de la faune.
Les serpents font aussi partie de cette biodiversité faunique. Et il y en a plusieurs espèces mais ils se font plus discrets que les grenouilles (ils ne chantent pas) et sont plus difficiles à voir. Lors d’un inventaire de biodiversité, les biologistes emploient une technique originale pour les identifier et en évaluer le nombre : ils placent des planchettes de bois pressé d’environ 25 cm par 25 cm avec du feuillage humide en dessous. Après quelques heures, ils soulèvent les planches et peuvent découvrir ce qui s’est caché en dessous. C’est comme multiplier des petits endroits où ils aiment se cacher.
Et puis, également au niveau de la faune, il y a aussi les nombreuses espèces d’oiseaux (jusqu’à 75 espèces, facilement) et de petits mammifères (la plupart nocturnes, sauf écureuils, tamias et marmottes) qui complètent le portrait de la diversité biologique du boisé. Ces petits mammifères et dans une certaine mesure les oiseaux, jouent un rôle primordial pour aider à disséminer les semences des arbres (pensons aux glands de chêne, faines de hêtre, ou noix de noyer) et arbustes de la forêt.
Sachant tout ce qui précède, comment un propriétaire de boisé pourrait-il favoriser davantage de biodiversité chez lui ?
Il y a évidemment le rôle essentiel que joue l’eau, préférablement sous forme de mare ou de petit lac, suggère M. St-Hilaire. Ça n’a même pas besoin d’être un étang profond et de caractère permanent. Selon l’expert, les petits étangs saisonniers – ceux qui s’assèchent en été – peuvent très bien convenir à la reproduction printanière des petits batraciens et salamandres, sans compter les tortues de tout acabit. Lorsqu’il finira par s’assécher, les petites grenouilles seront déjà passées au stade terrestre et n’auront plus besoin de nager comme têtards, explique M. St-Hilaire.
Si n’en existe pas du tout – ou pas assez – de petits étangs dans son boisé, rien n’empêche d’en faire creuser des peu profonds (ou de s’en creuser soi-même) dans des endroits bas où l’eau s’accumule naturellement.
On peut aussi favoriser certains oiseaux dans le boisé comme les perdrix, en évitant de broyer les branches après la coupe des arbres, et en plaçant ces branches plutôt en tas assez compacts.
La grande diversité des oiseaux contribue beaucoup à la biodiversité et à la santé « écologique » du boisé. Installer des nichoirs peut ainsi aider à favoriser la rétention de certains oiseaux dans le boisé, à condition que le diamètre d’ouverture, les dimensions et la hauteur du trou conviennent à l’espèce convoitée. Certains oiseaux nicheurs ont de si courtes pattes qu’ils ne peuvent pas facilement sortir de la boîte si le trou est trop haut !
En terminant, petite nouvelle pleine d’espoir entendue lors de la soirée : il paraîtrait que les pics-bois sont en hausse depuis qu’ils ont découvert les larves d’agrile du frêne qui creusent des trous sous l’écorce des frênes. Les pics seraient en mesure de faire baisser le nombre d’agriles qui émergent, mais pas de sauver les arbres déjà sévèrement endommagés. Comme quoi, la biodiversité peut être très utile, et le maintien d’un environnement sain et biodiversifié apporte bien des bénéfices !
Enfin, pourquoi la biodiversité est si importante – et pas uniquement pour la forêt – mais pour nous tous habitants du grand vaisseau Terre.
Les spécialistes de la question disent que toutes les espèces sont inter-dépendantes, qu’elles ont besoin les unes des autres pour survivre, et cela inclut aussi les humains. Quand des espèces disparaissent, c’est toutes les chaînes alimentaires qui touchaient ces dernières, les « inter-dépendances », qui sont dérangées et notre habitat s’appauvrit, s’expose plus facilement aux bouleversements qui ne manquent pas de survenir. Le filet de sécurité est plus ténu et on devient petit à petit plus fragile comme écosystème et comme espèce…
Ceux qui vendent des billes sont souvent déçus d’obtenir un prix bien inférieur à ce qu’ils espéraient, et ils aimeraient comprendre les raisons du déclassement qu’on leur impose.
Même s’ils sont beaux et droits, tous les arbres ne sont pas bons pour le sciage en planches et madriers, a affirmé Pierre Éthier, un expert du domaine, lors de l’atelier de Boisés Est du 15 juin dernier.
M. Éthier, président de Boisés Est, est propriétaire de Clarence Creek Wood Select, une entreprise de sciage, séchage et façonnage de bois d’ébénisterie et il en connaît beaucoup sur la question; son entreprise familiale en dépend. En fait, il se procure régulièrement des billes de bois de propriétaires de boisé de la grande région est-ontarienne. Et il lui arrive souvent d’avoir à les « éduquer » sur les défauts du bois qui lui font perdre sa valeur marchande. La courbure, la roulure et les contraintes sont les plus communs, et font en sorte que la « belle » bille d’érable ou de chêne ne finira pas en recouvrement de plancher…
Courbure : il n’est pas possible de « rectifier » la courbure d’une bille de bois franc. Cette portion, deux pieds en dessous et deux pieds au-dessus, doit être envoyée au bois de chauffage, en espérant que la portion de bille restante sera assez longue pour en tirer des beaux morceaux longs. Il vaut donc mieux la tronçonner au nouveau de la courbure afin d’obtenir des sections aussi droites que possible même si elles doivent être un peu plus courtes. Dans le meuble, de toute manière, on a rarement besoin de planches longues. Bois courbé… bois de chauffage
Roulure : plus pernicieuse car peu visible de l’extérieur. Les troncs d’arbres sont soumis à toutes sortes de contraintes structurales dues au vent, surtout dans des boisés assez ouverts. Il en résulte chez certaines espèces, surtout résineuses, la séparation mécanique des anneaux de croissance du plus vieux bois. Au sciage, le madrier soumis à un choc peut littéralement tomber en morceaux… bois de chauffage.
Contraintes (bois de tension et de compression) : des arbres se retrouvent parfois en position précaire, comme lorsque le ruisseau qui passe à proximité a grugé leur fondation et ils commencent alors à pencher, exerçant beaucoup de pression/tension asymétriques sur le tronc. Une fois coupée, la bille peut paraître parfaite. Le problème survient lorsqu’on coupe ce bois, libérant les contraintes; il se déforme, souvent sous la scie. De plus, le bois de tension ou de compression réagit mal au séchage… bois de chauffage.
Parlons-en du bois de chauffage : avec l’aide de Michel Lafleur, autre membre de Boisés Est, M. Éthier a fait une expérience là-dessus pour en avoir le cœur net. Quand devient-il plus payant de transformer une bille de bois franc en bois de chauffage qu’en bois de sciage, compte tenu des pertes et autres coûts ?
Eh bien, à 90-100$ la corde de bois dur séché, et dans le contexte actuel du marché du bois franc, l’option « bois de chauffage » s’avère aussi payante que le sciage pour le bois d’ébénisterie, a découvert l’équipe de M. Éthier, ce qui est une bonne consolation, considérant que bien peu d’arbres se rendent jusqu’au bois de sciage de qualité. La majorité des billes finiront sans doute dans un poêle à bois… Dans le marché actuel, c’est souvent la solution la plus rentable sauf pour les billes exceptionnelles et reconnues comme telles par l’acheteur.
En conclusion, pour valoriser ses billes, le propriétaire de boisé doit faire affaires avec un professionnel de confiance. Au cours des années, il doit aussi gérer son boisé de manière à maximiser la valeur des billes tout en respectant l’environnement, ce qu’on apprend ensemble en assistant aux ateliers de Boisés Est.
26 juin 2013 – L’exécutif de Boisés Est au grand complet s’est retrouvé à la Ferme Drouin, de Casselman, pour fêter la Saint-Jean et accueillir les visiteurs au kiosque de Boisés Est. Le temps maussade du début de journée a finalement fait place au soleil. De toute manière, la bonne humeur était au rendez-vous. Nous remercions les nombreux membres qui sont passé dire bonjour, et tous ceux qui ont manifesté un intérêt pour l’action de Boisés Est en faveur des propriétaires de boisé et de la forêt. [Pour lire la suite, cliquez sur le titre!]
17 juin 2013 – Le fichier de la présentation « Bois de sciage ou de chauffage – Lequel est le plus payant? » donné par Pierre Éthier et ses associés le samedi 15 juin dernier, est consultable et téléchargeable sous l’onglet des ateliers. [Pour voir la présentation, cliquez sur le titre]
14 juin 2013 – Pendant que des milliers de frênes adultes infestés par l’agrile sont en train d’être abattus dans la grande région d’Ottawa et ailleurs en Ontario et au Québec, on s’apprête à relâcher des petites guêpes parasites qui pourraient donner un répit aux assauts incontrôlés de l’agrile. [Pour lire la suite, cliquez sur le titre!]
Pierre Éthier, président de Boisés Est enr., l’Association française des propriétaires de boisés privés de l’Est de l’Ontario, est heureux d’annoncer la nomination de Pierre-Alain Blais au poste d’agent de projet. [Pour lire la suite, cliquez sur le titre!]