Tailler les arbres – Pourquoi? Comment? Quand?

On vous a dit qu’il faut tailler les arbres pendant qu’ils sont dormants, c’est-à-dire avant le printemps. C’est souvent vrai, mais pas toujours, et vos excuses pour remettre la tâche à l’hiver prochain ne vont pas être suffisantes! Même si vous avez manqué l’atelier de Boisés Est du 19 mars 2011, il est encore temps d’apprendre et de pratiquer ce que vous aurez appris. Et si vous devez utiliser une scie mécanique, pensez surtout à votre sécurité et à celle de votre famille. Pour les gros travaux (et les grosses branches), il vaut toujours mieux faire appel à un professionnel que risquer de se retrouver à l’urgence. [Pour lire la suite, cliquez sur le titre!]

Par Jean-Claude Havard, Boisés Est

On vous a dit qu’il faut tailler les arbres pendant qu’ils sont dormants, c’est-à-dire avant le printemps. C’est souvent vrai, mais pas toujours, et vos excuses pour remettre la tâche à l’hiver prochain ne vont pas être suffisantes! Même si vous avez manqué l’atelier de Boisés Est du 19 mars 2011, il est encore temps d’apprendre et de pratiquer ce que vous aurez appris. Et si vous devez utiliser une scie mécanique, pensez surtout à votre sécurité et à celle de votre famille. Pour les gros travaux (et les grosses branches), il vaut toujours mieux faire appel à un professionnel que risquer de se retrouver à l’urgence.

On taille les arbres pour toutes sortes de raisons, mais généralement c’est pour répondre à des besoins humains. On taille les arbres fruitiers pour récolter davantage de fruits ou éviter que certaines branches ne cassent sous la charge. Dans la cour, on taille pour donner aux arbres une belle apparence ou corriger les dégâts causés par le vent ou le verglas. Dans les plantations forestières, on taille pour créer des billes de bois sans nœuds qui se vendront plus cher pour la construction (résineux) ou la fabrication de meubles (feuillus). Dans certains cas, comme pour les arbres à noix et le noyer noir en particulier, on recherche plutôt un compromis qui produira à la fois des noix et du bois de qualité. Enfin, on peut tailler pour éliminer des branches mortes ou malades.

C’est surtout des feuillus de plantation que je veux mentionner ici : les chênes, érables, noyers noirs ou noyers cendrés que vous avez plantés sur un coin de terrain inutilisable pour l’agriculture, une bordure de ravin ou ailleurs. La plantation représente un investissement en temps et en argent, et vous voulez aller chercher le meilleur rendement possible sur cet investissement, même si c’est vos enfants qui feront la récolte.

Dans une plantation où les arbres sont encore petits, les besoins d’élagage sont limités, et il faut surtout faire bien attention à ne pas couper plus d’un tiers des branches, de préférence celles du bas. Si vous en ôtez trop, vous aller réduire la quantité de feuilles et donc la capacité de l’arbre à se développer. Par contre, il est bon d’éliminer les branches qui poussent à un angle aigu avec la tige principale et qui risquent de casser plus tard on endommageant le tronc.

Si, comme moi, vous avez des chevreuils ou autres « brouteux » qui grugent la tête de vos arbres, vous allez constater qu’ils repoussent vigoureusement en formant une couronne de deux, trois ou neuf tiges égales. Certains insectes ont le même effet. C’est parfois beau, mais pas recommandé pour la production de bois de sciage. Alors, vous choisissez la tige qui vous paraît la plus prometteuse et vous coupez ou raccourcissez les autres pour créer  une nouvelle « flèche ». Vous serez peut-être obligé de répéter l’opération plusieurs années parce que les chevreuils qui se plaisent dans votre boisé vont très certainement revenir. Il faut être patient et tenace pour obtenir une plantation en santé.

Si vous faites un bon travail quand les arbres sont encore relativement petits, vous vous épargnerez le mal de couper de grosses branches, ce qui est toujours plus délicat. Cela vous permettra aussi de vous en tenir à des outils du genre sécateur ou cisaille, passablement moins dangereux qu’une scie mécanique.

Attention tout de même à couper les branches de manière à assurer une bonne cicatrisation. Le schéma vous indique le bon angle (45°) et la bonne position par rapport au bourgeon. Les outils bien tranchants feront toujours un meilleur travail.

Pour le cerisier tardif, le chêne, le noyer cendré ou le caryer, vous pouvez remettre le travail à l’hiver prochain, en mars par exemple. C’est trop tard pour cette année et vous pouvez vous consacrer à la pelouse. C’est trop tôt par contre pour l’érable, le bouleau ou le peuplier; on les taille vers la fin de l’été ou en début d’automne, quand ils sont encore en feuilles, mais que la sève est moins abondante.

Il existe beaucoup d’information sur l’Internet, en particulier sur la taille des arbres fruitiers ou ornementaux. Et vous pouvez faire comme les membres de Boisés Est, qui comptent sur les ateliers de l’association pour s’informer. Dans tous les cas, quand vous avez compris les principes de la taille, la pratique et le gros bon sens sont encore les meilleurs maîtres.

Ce qui fait la richesse de la forêt, c’est la variété des espèces qu’on y trouve : variété des arbres, des arbustes, des plantes de sous-bois et de la faune. La biodiversité assure l’équilibre et la santé de l’ensemble (l’écosystème), donc sa survie à long terme et le maintien de ses fonctions vitales pour la société. [Pour lire la suite, cliquez sur le titre!]

À défaut de manuels de référence en français pour l’Ontario, on pourra consulter :

  • Forest Plants of Central Ontario, de Chambers, Legasy et Bentley -.
  • Trees of Ontario, de Linda Kershaw.

    Tous deux publiés par Lone Star Publishing, et disponibles à www.forestshop.com

Par Jean-Claude Havard, propriétaire de boisé et membre de Boisés Est

Ce qui fait la richesse de la forêt, c’est la variété des espèces qu’on y trouve : variété des arbres, des arbustes, des plantes de sous-bois et de la faune. La biodiversité assure l’équilibre et la santé de l’ensemble (l’écosystème), donc sa survie à long terme et le maintien de ses fonctions vitales pour la société.

À l’atelier de février, Pascal Samson, biologiste et enseignant en foresterie à La Cité collégiale, rappelait les grands principes de la biodiversité et son importance critique pour la faune et la vigueur de nos forêts. Le samedi 16 mars dernier, Jeanne Drouin et Pierre Soucy, tous deux propriétaires de boisé, et membres de Boisés Est revenaient sur les principes d’identification des arbres feuillus (érables, chênes, bouleaux, frênes, cerisiers, tilleuls, caryers, etc.) quand ils n’ont pas de feuilles.

Ils ont expliqué comment utiliser les clés d’identification que l’on trouve dans les manuels, et donné toutes sortes d’indices basés sur une observation attentive des arbres : disposition des rameaux, caractéristiques de l’écorce et, bien sûr, forme et position des bourgeons.

Comme l’expliquait Pierre Soucy, reconnaître un arbre n’est pas bien compliqué, mais cela demande une bonne pratique.

  • Trouvez-vous un bon manuel de référence (voyez nos références suggérées par Boisés Est ou 613-673-3089).
  • Observez l’arbre que vous voulez identifier; notez son écorce, l’aspect du tronc et la disposition des branches, puis
  • Cueillez quelques rameaux et rapportez-les à la maison pour les examiner bien au chaud avec votre manuel.
  • C’est aussi la meilleure façon de distinguer, par exemple, l’érable à sucre de l’érable rouge, le chêne à gros fruits du chêne rouge, ou le bouleau blanc du bouleau gris ou du bouleau jaune.
  • Avec de la pratique, on s’y retrouve et on peut s’attaquer aux espèces moins courantes.

Pourquoi faire l’effort de reconnaître les arbres ?

Pour le propriétaire d’un boisé, c’est indispensable puisque la bonne gestion du boisé repose sur une bonne connaissance des arbres et autres espèces qu’il contient. On peut entailler des bouleaux et même des tilleuls, paraît-il, mais, pour produire du sirop d’érable, il vaut mieux s’en tenir aux érables… tout en évitant les érables Giguère.

De plus, quand on connaît ses arbres, on peut se renseigner sur les propriétés de leur bois, leurs conditions de croissance, leur intérêt pour la faune et les produits qu’ils peuvent offrir pour notre santé. Mieux on les connaît et mieux on est à même d’apprécier leur importance.

Ce qui est vrai pour le propriétaire de boisé l’est tout autant pour les personnes qui vivent à Rockland, Casselman, Ottawa, Hawkesbury, Alexandria ou Cornwall. Où que l’on habite, on a besoin d’une forêt saine et vigoureuse. Pour avoir le goût de la protéger, il faut apprendre à la connaître.

Un pas à la fois, avec patience et persévérance. Boisés Est est là pour vous y aider. Et nous donnons aussi des ateliers sur la reconnaissance des arbres en feuilles!

L’Association Boisés Est est fière de l’appui de taille qu’elle a reçu récemment qui lui permettra de développer plus encore la mise en valeur des boisés privés dans l’Est ontarien. Grant Crack, député provincial de Prescott, Russell et Glengarry, a informé Boisés Est que la Fondation Trillium de l’Ontario (FTO) , organisme du gouvernement de l’Ontario, lui accorde un montant de 65 000 $ pour un programme d’un (1) an. Grâce à cette subvention, l’Association de passionnés de la forêt va pouvoir notamment embaucher un(e) agent(e) de projet qui l’aidera à réaliser son « Programme de développement des boisés privés ». [La suite en cliquant sur le titre…]

Le 4 mars dernier, la Conservation de la Nation Sud (CNS) et les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR) annonçaient le lancement d’une nouvelle version du Programme de ressources pour les boisés. Boisés Est enr. accueille avec satisfaction cette annonce. Avec le SD&G Certified Forest Owners (SD&G CFO), nous représentions les propriétaires de boisé privé dans le Collectif responsable du programme original, livré par la CSN de 2010 à 2012. Les autres partenaires principaux étaient les CUPR, l’Office de protection de la nature de la région Raisin, et la Fondation Trillium de l’Ontario (FTO), qui assurait un bonne partie du financement. [La suite en cliquant sur le titre…]

Une conférence sur le potentiel commercial des plantations de noisetiers, aura lieu à Brantford (On) le 19 mars prochain. C’est en anglais, mais si certains de nos membres envisagent sérieusement la production commerciale de noisettes à moyen ou à long terme, vous vous ne voudriez pas manquer cette occasion unique de faire le point et de créer des contacts. Les frais d’inscription sont de 75 $ jusqu’au 1er mars, 85 $ par la suite. Boisés Est ne s’occupera pas des inscriptions. Si la demande le justifie, Jean-Claude offre de monter un programme de covoiturage. Il apprécierait une indication d’intérêt avant le samedi 23 février. Voyez le fichier attaché pour le programme.

Pour beaucoup des participants à l’atelier du 12 décembre, c’était probablement dans l’espoir de profiter du Programme ontarien d’encouragement fiscal pour les forêts aménagées (PEFFA) qui permet, dans certains cas, de réduire considérablement les taxes foncières sur la partie boisée d’un terrain. La montée rapide des évaluations communiquées cette année par la Société d’évaluation foncière des municipalités (SÉFM / MPAC) était sans aucun doute pour quelque chose au succès de cet atelier qui a attiré plus de 30 personnes, dont six nouveaux membres.

Mario Bourdon, technicien forestier, membre de Boisés Est et propriétaire de Tree Top Services, a rappelé les règles du PEFFA et à quelles conditions les rabais de taxes sont envisageables. Tous les participants ont ensuite suivi sur le « Manuel du propriétaire soucieux de bien gérer ses aires naturelles » les différentes étapes de la rédaction du plan, qui exige la collaboration du propriétaire de boisé et du technicien forestier.

En 2012, précise Mario, on parle plutôt de « plan d’intendance » que de « plan d’aménagement » mais l’objectif du ministère des Richesses naturelles reste le même : encourager les propriétaires de boisé à bien connaître les ressources de leur forêt, à définir leurs principaux objectifs et à organiser leurs activités en fonction de ces objectifs. Certains peuvent vouloir vendre des billots de sciage ou du bois de chauffage. D’autres y pensent à la chasse ou à la promenade. La plupart s’intéressent à la faune, à la biodiversité et à la santé de leurs arbres.

Tous ces objectifs sont acceptables en autant qu’on les poursuive dans l’esprit de la durabilité, c’est-à-dire de léguer à nos enfants et petits-enfants des forêts vigoureuses et bien équilibrées. Pour sept générations, précise la Forêt modèle de l’Est de l’Ontario (FMEO), s’inspirant de la philosophie autochtone.

Il est donc évident que le plan d’aménagement ou d’intendance est un outil précieux pour tous ceux qui veulent améliorer ou protéger leur boisé. Avec un plan, on a de meilleures chances de consacrer son énergie sur les tâches qui vont le mieux contribuer à atteindre les objectifs choisis. Si, par exemple, vous ôtez le bois mort pour que ça fasse propre, vous nuisez à la faune que vous voulez peut-être attirer chez vous. En plus, en passant votre temps sur des arbres passablement pourris, vous perdez l’occasion d’en récolter d’autres, couchés ou même debout, qui, bien que morts, contiennent beaucoup de bois sain.

Si vous avez manqué l’atelier et vous voulez en savoir davantage, communiquez avec nous.

 

Outils Tech-Pro inc.
3130, boul. des Entreprises – Local 102
Terrebonne, Québec
Canada, J6X 4J8
Tél: (450) 477-1338
Fax: (450) 477-5300                     http://www.outilsteckpro.com/
               
Matériel forestier Dendrotik
3083, ch. des Quatre-Bourgeois  
Québec, QC G1W 2K6
(418) 653-7066                             http://www.groupemcneil-dendrotik.com/Scripts/text.asp?id=1
Universal Field Supplies    (services en anglais seulement)
1540 Trinity Dr. # 4
Mississauga ON L5T 1L6
(800) 387-4940.                               http://www.ufsupplies.ca/ 
 
Forestry Suppliers Inc                   (services en anglais seulement)
                                                     http://www.forestry-suppliers.com/