Par Pierre-Alain Blais, rédacteur en chef, Journal Agricom
Sylvain Labrie de SMG Champion a pris le temps d’expliquer et de démontrer les différents entretiens essentiels que l’on doit faire sur la scie à ruban, si on veut avoir du plaisir à travailler avec sa scierie mobile.
Les lames s’usent, perdent leur affûtage, peuvent casser. À chaque fois qu’une lame – formée d’un alliage d’acier flexible – passe par l’un des volants de guidage, elle subit une torsion et cela finit par l’affaiblir.
« Il se développe des microfailles à peine visibles à l’œil, dans les gorges des dents qui doivent être limées », explique M. Labrie. Sans affûtage régulier, les failles finissent par s’étendre jusqu’au point où le ruban peut casser en plein travail, sous l’effet combiné de la tension et de la torsion.
Sans compter qu’une lame mal affûtée et fatiguée ne peut pas faire un bon travail égal et rectiligne de coupe.
De là l’importance d’un bon affûtage et de bien rectifier l’angle des dents (l’avoyage, qui détermine l’épaisseur du trait de scie). Ces dernières subissent aussi des tensions qui affectent la qualité du sciage. Elles doivent être avoyées à chaque aiguisage.
Pour les mordus, la compagnie SMG Champion offre un ensemble d’affûtage semi-automatisé pour les longues scies à ruban (qui peuvent atteindre la circonférence de 170 pouces). Là aussi, c’est une technique que l’on doit apprendre à maîtriser.
On doit pratiquer régulièrement… surtout qu’une lame bien affûtée est bonne pour environ 4 heures de coupe avant d’avoir à être affûtée à nouveau.
Pour les usages moins intensifs, on peut avoir recours aux services tarifés de spécialistes de l’aiguisage et de l’avoyage de scies à bande. Mais là encore, la qualité du sciage dépendra de la compétence de l’affûteur. Choisissez le (ou la) avec soin.