Pour beaucoup des participants à l’atelier du 12 décembre, c’était probablement dans l’espoir de profiter du Programme ontarien d’encouragement fiscal pour les forêts aménagées (PEFFA) qui permet, dans certains cas, de réduire considérablement les taxes foncières sur la partie boisée d’un terrain. La montée rapide des évaluations communiquées cette année par la Société d’évaluation foncière des municipalités (SÉFM / MPAC) était sans aucun doute pour quelque chose au succès de cet atelier qui a attiré plus de 30 personnes, dont six nouveaux membres.
Mario Bourdon, technicien forestier, membre de Boisés Est et propriétaire de Tree Top Services, a rappelé les règles du PEFFA et à quelles conditions les rabais de taxes sont envisageables. Tous les participants ont ensuite suivi sur le « Manuel du propriétaire soucieux de bien gérer ses aires naturelles » les différentes étapes de la rédaction du plan, qui exige la collaboration du propriétaire de boisé et du technicien forestier.
En 2012, précise Mario, on parle plutôt de « plan d’intendance » que de « plan d’aménagement » mais l’objectif du ministère des Richesses naturelles reste le même : encourager les propriétaires de boisé à bien connaître les ressources de leur forêt, à définir leurs principaux objectifs et à organiser leurs activités en fonction de ces objectifs. Certains peuvent vouloir vendre des billots de sciage ou du bois de chauffage. D’autres y pensent à la chasse ou à la promenade. La plupart s’intéressent à la faune, à la biodiversité et à la santé de leurs arbres.
Tous ces objectifs sont acceptables en autant qu’on les poursuive dans l’esprit de la durabilité, c’est-à-dire de léguer à nos enfants et petits-enfants des forêts vigoureuses et bien équilibrées. Pour sept générations, précise la Forêt modèle de l’Est de l’Ontario (FMEO), s’inspirant de la philosophie autochtone.
Il est donc évident que le plan d’aménagement ou d’intendance est un outil précieux pour tous ceux qui veulent améliorer ou protéger leur boisé. Avec un plan, on a de meilleures chances de consacrer son énergie sur les tâches qui vont le mieux contribuer à atteindre les objectifs choisis. Si, par exemple, vous ôtez le bois mort pour que ça fasse propre, vous nuisez à la faune que vous voulez peut-être attirer chez vous. En plus, en passant votre temps sur des arbres passablement pourris, vous perdez l’occasion d’en récolter d’autres, couchés ou même debout, qui, bien que morts, contiennent beaucoup de bois sain.
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